mardi 23 novembre 2010

Les souvenirs

Il y a les bons et les mauvais souvenirs.

Il y a les souvenirs qu'on aimerait oublier ou ceux dont on aimerait se souvenir. Il y a les souvenirs honteux, ceux que les gens racontent lorsque tu fais une soirée Party Mix. (Une soirée Party Mix c'est quand, tu invites des amis de différents groupes sociaux dont tu fais partie.) Souvent, tu te dis j'aurais peut-être pas du inviter les Ringolos !!

Il y a les souvenirs que les gens te donnent : Tiens, ça va porter chance ! (Et là tout le monde s'en doute je viens de citer ma grand-mère qui me donne soit un chapelet ou soit une Sainte-Vierge ou n'importe quoi d'autre que je ne pourrai jamais JAMAIS jeter.)

Il y a les premiers souvenirs. Mon plus lointain souvenir, c'est moi assise sur les genoux de ma grand-mère, pas celle citée plus haut, l'autre, les nerfs ! Et je revois très bien la chaise en cuirette jaune, que mes parents s'étaient procurés en achetant leur première maison pour environ 20000$ ! C'est tout ! Je trouve ça plate que mon plus lointain souvenir c'est ça. Je me souviens pas de ce qu'elle me disait, juste que son genou me rentrait dans l'os de la fesse. On m'a dit qu'elle est décédée quand j'avais 2 ans...J'espère que ce souvenir s'est passé avant !

Je me souviens de ma plus vieille joke ! Ma première, que je répétais, à tous ceux qui avaient le malheur de croiser ma route. Mais déjà, on pouvait voir une lueur de petite humoriste. C'était une joke intéractive qui exigeait un certain effort de mon public. Mon public était entre autre, monsieur Cléroux, propriétaire du dépanneur portant le même nom. On avait une entente non-verbale, moi je lui testait mes jokes, et lui il me donnait des framboises à une cenne.
La joke simple mais efficace, les gens devaient dire les mots suivants lorsque je prennais une pause : La grosse madame aussi. (On peut aussi constater, que mon humour était déjà un peu corosif)

La blague :
N: L'autre jour je suis allée au dépanneur,
Monsieur Cléroux : La grosse madame aussi
N: Je me suis achetée de la gomme,
MC : La grosse madame aussi
N: En sortant j'ai ouvert le paquet,
MC : La grosse madame aussi
N: J'ai mis toute la gomme dans ma bouche,
MC: La grosse madame aussi
N: J'ai fait une balloune,
MC: La grosse madame aussi
N: La balloune a pété,
MC : La grosse madame aussi !!!!

Et là, c'était le délire !!! Je pouvais presque me rouler dans les framboises à une cenne ! Un hit !!!

Mon plus mauvais souvenir maintenant. J'avais 17 ans. Je travaillais dans un Burger King. Il était 3 heures du matin, il faisait environ 22 degrés !!! Trop de détails ! J'ai eu un client à la commande à l'auto, et il a commandé un numéro un. Genre de voleur simple et efficace. J'imagine que tu y vas avec le plus simple dans ce temps là. Tu fais pas comme : Donne-moi un numéro 2 pas d'ognon et un numéro 6 léger ketchup.

Moi j'ai ouvert la fenêtre comme si on l'attendait depuis toujours, c'est parce que j'ai pas eu le temps, parce que j'étais pour l'accueillir avec des ballons et un gazou. J'ai tu calmé mes nerfs tu penses, quand j'ai vu une image indécodable pour mon cerveau. En fait, dans la vie tu t'attends tellement jamais à ça, que ça pris au moins 10 secondes avant que j'allume. Le gars avait un bas de nylon dans la face et me pointait un gun vers la mienne. (Je n'ai pas eu besoin de faire le truc de regarder en arrière pour voir s'il pointait qqn d'autre, je savais que ce canon s'adressait à moi. Comme je n'avais pas vu Eddie Furlong dans les parages ce soir là, je savais bien qu'on était pas non plus dans Terminator 4.)

Avoir une arme dans la figure, est la pire sensation ever. D'un coup tu ne sens plus tes jambes, tes bras, ni ta mâchoire, ça m'étonne que j'ai pas pissé dans mes culottes.
Comme je n'avais plus de caisse au drive, j'ai du m'obstiner avec lui, et lui faire comprendre que je devais aller à l'avant dans l'autre caisse !

Wow !!! C'est vraiment un moment amusant, que d'entreprendre une conversation avec un voleur qui te pointe un objet au visage, et que la main qui tient l'objet, tremblotte de nervosité.
Tu veux pas avoir un voleur nerveux. La prochaine fois j'exige un voleur d'expérience, qui a une écoute active !

Tout ça pour dire qu'on en est venus à une entente. Je suis allée à l'avant et j'ai pris le tirroir-caisse au complet, j'ai marché pendant 35 minutes pour retourner à la fenêtre, puis je lui ai donné. (Tout se passe au ralenti )

Fin de l'histoire. Mauvais souvenir !!

Et ceux qui disent t'aurais dû peser sur le piton d'urgence ! Quand tu es sur le moment, le piton est tellement loin, tout est loin quand t'as les bras dans les airs. Quand t'as les bras dans les airs, ton nez a la distance équivalente, que de partir à pied de Laval, pour aller à Longueuil, en pleine tempête de verglas, nue-pied!

Mais aujourd'hui j'en ris ! Car les souvenirs, bons ou mauvais, nous enseignent quelque chose. Moi je peux rester debout devant le pire, conter des blagues pour une cenne et collectionner les Sainte-Vierge ! Pas pire, j'arrive bientôt dans la trentaine et je suis équipée non ??!!!

2 commentaires:

Patrice a dit…

Ah que de bons souvenirs!! Pis si ta shift-co avait fait un skim aussi!! ;)
lol

Louise a dit…

Merci pour le partage de la blague de la grosse madame aussi! C'est vraiment un hit pour moi aussi!